Comment développer la concentration en classe ?

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Extrait

« Concentrez-vous ! » « Faites attention ! »… Pas facile dans une classe de 28 enfants d’obtenir la mobilisation synchrone de tous. Or, l’attention des élèves est le prérequis à tout apprentissage et le déficit attentionnel est souvent mis en cause dans le décrochage scolaire. Mais qu’attend-on d’un enfant à qui on dit de se concentrer ? Qu’est-ce que cela peut signifier pour lui ? Quels aménagements et techniques lui proposer pour l’y aider ?

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Le neuromythe des intelligences multiples

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Un article de Franck Ramus dans l’Express revient sur le neuromythe des intelligences multiples.

Extrait

Howard Gardner, professeur de psychologie, a diffusé cette modélisation en 1983. Il identifiait “sept formes distinctes d’intelligence : logico-mathématique, linguistique, musicale, spatiale, corporelle-kinesthésique, interpersonnelle et intrapersonnelle”. Il s’opposait ainsi à l’intelligence générale. Il dénonçait aussi les tests d’intelligence, qu’il jugeait trop peu ouvert à la diversité des “intelligences” des individus.

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Education Kinesthésique

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Auteur.e.s :

Chantal PELLERIN

Extrait

L’Education Kinesthésique est :
Une approche éducative théorique et pratique qui se propose d’aider chacun à explorer sa manière d’apprendre et à se développer. Elle se focalise sur le potentiel de la personne en utilisant le mouvement.

Un système permettant aux apprenants de se connecter avec leur potentiel inné par l’utilisation du mouvement. Elle s’occupe des aspects physiques impliqués dans l’apprentissage, de développer la communication entre le corps et les fonctions cognitives.

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Un diorama comme support pédagogique

Crédit : https://dc.fandom.com/wiki/Batman_Vol_1_203

Le diorama pédagogique offre une représentation réaliste et immersive de systèmes complexes. Plus détaillé qu’une maquette didactique, il stimule la curiosité, facilite la compréhension par l’observation concrète et permet l’expérimentation sécurisée, constituant ainsi un support d’apprentissage particulièrement efficace.… Lire la suite →

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Le diorama

Le terme diorama, signifiant littéralement « voir à travers », naît en 1822 sous la plume de Louis Daguerre, dont le dispositif reposait sur des jeux de transparence et de lumière permettant de métamorphoser une scène peinte selon l’angle d’observation ou l’intensité lumineuse. Rapidement, le mot s’est détaché de son acception strictement illusionniste pour désigner plus largement toute reconstitution en volume d’un environnement réel ou imaginaire. Cette évolution conceptuelle est inséparable de l’apparition du panorama, notamment sous l’impulsion de Hendrik Willem Mesdag en 1880, qui a introduit l’idée d’une immersion totale du spectateur dans une scène enveloppante combinant peinture monumentale et éléments tridimensionnels.

Ainsi, le diorama se situe au croisement de plusieurs héritages : l’illusionnisme du XIXᵉ siècle, la mise en scène muséographique, la représentation miniature, les univers fictionnels, et plus récemment les applications pédagogiques et fonctionnelles. Cette pluralité en fait un objet hybride, à la fois artistique, scientifique, didactique et expérimental.

Crédit : https://youtu.be/1y60AN-pSyY?si=xSB_Q2XKaspkCPBP

Le diorama de L.Daguerre, était une expérience théâtrale présentait dans une salle où d’immenses scènes peintes à la main, dont certaines pouvaient atteindre 7m de hauteur, semblaient se modifier sous des effets controlés de lumière.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Diorama_de_Louis_Daguerre

Crédit : https://youtu.be/F5eAur5iBfI?si=fcWBW4eXUWsm56ww

Le plus connu des panoramas de H.W.Mesdag, est une peinture sur une paroie cylindrique, de 14m de hauteur et de 40m de diamètre, représentant la ville, le port et la plage de La Haye de manière réaliste, à laquelle ont été ajouté des objets réels dans l’espace entre les spectateurs et la peinture.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Panorama_Mesdag

Le diorama dans les pratiques contemporaines

Le diorama muséal : un outil de médiation immersive

Crédit : https://palaisdetokyo.com/exposition/dioramas/

Dans le champ muséal, le diorama constitue aujourd’hui un dispositif de médiation parmi les plus efficaces pour reconstituer des environnements naturels, ethnographiques ou historiques. Héritier du panorama de Mesdag, il associe décors peints, sculptures, éléments de collection, modélisations tridimensionnelles et scénographies lumineuses pour créer une continuité visuelle et spatiale entre l’objet et son contexte interprété.

Ces installations, souvent grandeur nature, permettent de recréer des milieux disparus, des scènes d’observation inaccessibles ou des situations historiques figées dans un instant précis. La force du diorama muséal tient à sa capacité à négocier simultanément la fidélité scientifique, l’efficacité narrative et l’impact esthétique. Il propose un accès direct à des réalités physiquement impossibles à reconstituer dans leur intégralité, tout en favorisant l’appropriation des savoirs par l’expérience immersive.

Des exemples de dioramas de musées

Une autre pratique du diorama : #diorama

En dehors des institutions, les pratiques amateurs et artistiques du diorama ont prospéré à travers les réseaux sociaux. Sous l’étiquette #diorama, des créateurs mettent en scène figurines, maquettes et photographies hyperréalistes dans des décors miniatures. Cette pratique, bien que détachée des ambitions scientifiques, mobilise des compétences avancées en modélisation, éclairage, composition visuelle et reconstitution de détails.

Elle révèle également une transformation contemporaine du diorama : d’objet d’exposition, il devient un support narratif modulable, circulant rapidement dans les espaces numériques et donnant lieu à une culture visuelle riche, partagée et constamment réinventée.

Un monde miniature hyper réaliste

+ d’infos sur ce tableau …

Ce tableau présente des photos du Musée de la miniature et du cinéma à Lyon dans lequel une collection permanente est consacrée à l’art de la miniature et notamment les oeuvres Dan Ohlmann.
Source : https://www.museeminiatureetcinema.fr


Quelle que soit sa finalité — artistique, scientifique ou pédagogique — le diorama repose sur un principe fondamental : offrir une vision condensée, intelligible et palpable d’un environnement complexe. En miniaturisant la réalité tout en en conservant l’essence, il permet une relecture systémique où la densité des détails contribue à structurer la compréhension.

Cette condensation visuelle permet non seulement de voir, mais aussi de comprendre : les relations spatiales, les interactions entre éléments, les fonctions, les circulations et les dynamiques contextuelles deviennent perceptibles d’un seul regard. Le diorama constitue ainsi un outil cognitif qui transforme l’observation en analyse.

Maquettes et pédagogie : clarifier, expérimenter, comprendre

Maquette et représentation technique

La maquette, entendue comme la reproduction partielle ou complète d’un objet ou d’un système, occupe une place essentielle dans les domaines de la conception technique. Elle constitue un outil d’expérimentation préliminaire permettant de tester des hypothèses, d’explorer des configurations matérielles, de représenter des mécanismes difficiles à visualiser et d’anticiper des comportements physiques avant la réalisation finale.

Dans un contexte non industriel, la maquette relève également de la culture populaire : assemblée comme un loisir, elle est appréciée pour sa valeur esthétique, mémorielle ou imaginative. Dans les deux cas, elle implique une réduction maîtrisée de la réalité en vue de la rendre étudiable, manipulable ou interprétable.

Une maquette peut également désigner un objet, qu’il soit physique ou numérique, conçu pour offrir une représentation réduite et fidèle d’un élément réel. Utilisée à des fins informatives, pédagogiques ou démonstratives, elle permet d’illustrer de manière concrète des concepts, des structures ou des environnements complexes. Les maquettes architecturales en sont un exemple emblématique : elles matérialisent, à une échelle réduite, les volumes, proportions et organisations spatiales d’un projet, facilitant ainsi la compréhension et l’analyse de celui-ci par différents publics, qu’il s’agisse de professionnels, d’étudiants ou de visiteurs.

La maquette didactique : un support de compréhension

La maquette didactique ou pédagogique répond à un objectif spécifique : rendre accessibles des systèmes ou phénomènes abstraits. Elle procède par simplification volontaire et sélection des éléments essentiels pour favoriser une compréhension progressive.

Ce support est particulièrement pertinent dans l’étude de l’électricité, de l’électronique, de l’automatisme ou de la robotique. La manipulation directe, l’observation des interactions et la possibilité de démonter ou de recomposer le modèle facilitent la formation des apprenants et stimulent leur capacité à analyser et formuler des hypothèses.

Des exemples de maquettes didactiques

Une pédagogie sécurisée et active

L’un des apports majeurs de la maquette pédagogique réside dans la sécurité : elle permet d’exposer les apprenants à des systèmes potentiellement dangereux sans risque réel. Elle autorise également la simulation de dysfonctionnements, l’exploration de scénarios inhabituels ou l’expérimentation de solutions créatives.

Cette pédagogie active, fondée sur l’essai, l’erreur et l’observation, est particulièrement adaptée aux sciences et techniques, où la compréhension passe souvent par la confrontation directe à des phénomènes concrets.

De plus, une maquette didactique est particulièrement utile pour appréhender des processus tels que ceux de l’électricité, de l’électronique ou de la robotique dans un contexte sécurisé, sans risque pour les apprenants, ni pour les systèmes étudiés. La maquette pédagogique permet ainsi de simuler des scénarios, de reproduire des dysfonctionnements ou d’expérimenter des solutions, dans un environnement contrôlé.

Les dioramas pédagogiques et fonctionnels : vers une immersion technique

Les dioramas pédagogiques et fonctionnels se distinguent des maquettes didactiques par leur double ambition : reconstituer le contexte matériel complet et intégrer des fonctionnalités opérationnelles réelles.

Ils mobilisent à la fois l’esthétique immersive du diorama traditionnel et la rigueur technique de la maquette fonctionnelle. Les systèmes miniaturisés qu’ils contiennent — circuits électriques, cartes électroniques, capteurs, réseaux câblés, interfaces homme–machine, microcontrôleurs — permettent d’expérimenter, de mesurer et d’analyser des comportements en conditions proches de la réalité.

Ces dispositifs présentent trois caractéristiques structurantes :

Une immersion contextualisée

Le décor n’est pas un simple fond visuel : il restitue l’environnement dans lequel les technologies opèrent. L’apprenant comprend ainsi non seulement le fonctionnement interne d’un système, mais aussi la manière dont il s’inscrit dans un espace architectural, technique ou industriel.

Une pédagogie inductive

Contrairement à la maquette pédagogique, le diorama ne simplifie pas : il expose. L’apprenant doit identifier les éléments pertinents, les relier entre eux, reconnaître des configurations fonctionnelles, déduire des relations causales et interpréter des signaux.

Cette démarche s’apparente à celle de l’analyse de systèmes réels.

Une fonctionnalité opératoire

Le diorama fonctionnel ne se contente pas de représenter : il fonctionne. Par ses mécanismes miniaturisés, il permet la simulation de défauts, l’expérimentation de scénarios, l’observation d’états dynamiques et l’analyse des interactions internes.

Diorama et maquette : complémentarités pédagogiques

Bien que proches, diorama et maquette ne remplissent pas les mêmes fonctions.

  • La maquette didactique simplifie pour faire comprendre.
  • Le diorama pédagogique complexifie pour apprendre à analyser.

Cette distinction n’est pas contradictoire : elle est complémentaire. En formation, la maquette introduit les principes fondamentaux ; le diorama permet d’en analyser l’application, les interactions et les limites dans un contexte réaliste. La transition de la maquette vers le diorama correspond ainsi à un passage du concept vers le système.

Le diorama du projet BATLab112 : un outil d’apprentissage intégré

Le diorama du projet BATLab112 constitue une illustration exemplaire de ce que peuvent offrir les dioramas pédagogiques et fonctionnels lorsqu’ils atteignent un haut degré de réalisation. Conçu comme une réinterprétation hyperréaliste de la Batcave à l’échelle 1/12, il intègre de véritables équipements électriques, électroniques et informatiques miniaturisés, agencés de manière cohérente dans une scénographie particulièrement soignée.

Il en résulte un dispositif pédagogique d’une grande richesse, alliant :

  • une immersion visuelle et narrative, qui capte l’attention et stimule l’engagement cognitif ;
  • une compréhension fine des systèmes industriels, rendue possible par la reproduction fidèle d’équipements réels et par leur mise en fonctionnement ;
  • un environnement d’expérimentation sécurisé, permettant la simulation de scénarios techniques, la détection de dysfonctionnements et l’exploration de solutions ;
  • une approche systémique, où les apprenants analysent non seulement chaque composant, mais aussi l’ensemble des relations qui les relient.

Le projet BATLab112 démontre que le diorama fonctionnel ne se contente pas d’illustrer : il enseigne. Il constitue un outil d’apprentissage intégré, capable de réunir esthétique, technique et pédagogie au service d’une compréhension avancée des systèmes électriques, électroniques et numériques. Par sa conception et par ses usages, il s’impose comme un support innovant pour l’enseignement des technologies industrielles contemporaines.

Voir aussi

Fil de lecture : La genèse du projet BATLab112

Le diorama pédagogique du projet BATLab112

La Batcave comme environnement technologique

Crédit : https://dc.fandom.com/wiki/Batman_Vol_1_48

En rassemblant des technologies avancées, des équipements industriels et des dispositifs d’analyse dans un espace restreint, la Batcave apparaît comme un environnement technologique complet. Elle constitue à la fois une vitrine d’innovations et un site quasi-industriel où l’intégration, l’optimisation et l’interaction de systèmes complexes peuvent être observées dans un cadre narratif immersif.… Lire la suite…

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Un espace où la technologie fonde l’identité du héros

L’un des traits distinctifs fondamentaux de Batman réside dans l’absence totale de pouvoirs surnaturels. Son efficacité repose exclusivement sur son intelligence, sa capacité d’analyse et l’usage stratégique de technologies de pointe rendues accessibles par ses ressources financières considérables. Dans ce contexte, la Batcave occupe une place centrale : loin d’être un simple repaire secret, elle constitue un environnement hautement technologique pensé pour soutenir l’action du justicier et amplifier ses capacités humaines.

L’élément emblématique de cet univers demeure le Batcomputer, véritable symbole de la supériorité technologique de Batman. Ses représentations fictionnelles évoluent au fil des époques, épousant les progrès réels de l’informatique, depuis les premiers systèmes de calcul jusqu’aux dispositifs d’intelligence artificielle avancée. Autour de cet équipement central se déploie un ensemble d’outils technologiques — drones, systèmes de surveillance automatisés, robots d’assistance — qui témoignent de l’actualisation constante du dispositif technique de la Batcave. L’ensemble forme un écosystème technologique dynamique, continuellement renouvelé pour rester en phase avec les avancées contemporaines. Ce caractère évolutif contribue à maintenir l’univers de Batman à la fois crédible, actuel et narrativement stimulant.

Une vitrine technologique et un laboratoire d’intégration

La concentration de technologies diverses au sein d’un même espace confère à la Batcave une dimension de véritable vitrine technologique. Chaque dispositif contribue à illustrer, sous une forme fictionnelle mais cohérente, un domaine particulier de l’innovation : informatique, robotique, systèmes embarqués, automatisation, communication, analyse de données, etc.

Cependant, la Batcave dépasse largement la fonction d’exposition. Elle constitue un environnement d’intégration où des technologies hétérogènes doivent coexister dans un milieu confiné, irrégulier et fortement contraint — celui d’une grotte naturelle. Les impératifs d’optimisation spatiale, d’ergonomie, de sécurité et d’efficacité opérationnelle imposent une ingénierie particulièrement sophistiquée. Cette configuration permet d’observer, même dans la fiction, les problématiques réelles que rencontrent les environnements techniques avancés : implantation des équipements, gestion énergétique, contrôle des systèmes, interactions homme–machine, compatibilité entre modules technologiques.

Un espace aux caractéristiques industrielles marquées

Au-delà des dispositifs informatiques et électroniques, la Batcave intègre également des équipements relevant de l’univers industriel. Les récits de Batman présentent ainsi des outils caractéristiques des ateliers de production ou des sites de maintenance : bras robotiques, plateformes tournantes, ponts roulants, stations de réparation et de diagnostic, infrastructures de levage ou de manutention. Ces dispositifs ne relèvent pas uniquement de l’imaginaire : ils répondent à des besoins fonctionnels liés à la construction, à la modification et à la maintenance de nombreux véhicules et équipements du héros.

À ce titre, la Batcave peut être appréhendée comme un véritable site industriel miniaturisé, où coexistent une pluralité de machines, d’outils et de systèmes autonomes dans un espace extrêmement restreint. Cette caractéristique accentue la complexité des interactions techniques et met en lumière les enjeux d’organisation, de synchronisation des activités et de gestion des risques.

Un décor ludique pour comprendre l’interaction des technologies

L’intérêt principal de la Batcave réside dès lors dans sa capacité à offrir, sous une forme narrative et ludique, une représentation densifiée de l’univers technologique contemporain. En concentrant dans un même lieu des technologies issues de domaines variés et en les insérant dans un environnement spatialement et physiquement contraint, la Batcave constitue un modèle pertinent pour appréhender les défis de l’ingénierie intégrée. Elle permet d’illustrer la complexité des chaînes technologiques, leurs interdépendances et les impératifs de performance globale qui en découlent.

En ce sens, la Batcave n’est pas seulement un décor emblématique : elle fonctionne comme un environnement technologique complet, où convergent innovation, ingénierie et mise en œuvre opérationnelle. Cet espace fictif offre ainsi un cadre particulièrement fécond pour réfléchir à l’articulation des technologies et à la manière dont elles cohabitent, se complètent et se renforcent mutuellement au service d’un objectif unique.

Voir aussi

Fil de lecture : La genèse du projet BATLab112

Le diorama pédagogique du projet BATLab112