Pont élévateur – Electronique – Prototype

Cet article présente le premier prototype de l’électronique de commande du pont élévateur du diorama de la Batcave du projet BATLab112.… Lire la suite →

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Introduction

Suite à la conception détaillée de l’électronique de commande du pont élévateur du diorama de la Batcave, l’objectif de ce prototype est de valider le principe de fonctionnement de cette électronique. Il s’agit dans un premier temps, de réaliser les prototypes des deux armoires électriques, contenant les montages électroniques de distribution de l’énergie électrique des moteurs et de mesures de leurs vitesses de rotation. Dans un deuxième temps, le câblage de ces armoires avec les plateformes moteurs et la console de commande, doit permettre de valider le fonctionnement global de ce système.

Ce prototype ne présente pas encore un niveau de finition abouti, compatible avec les ambitions de réalisme d’un diorama. La structure interne des deux armoires électriques principales est apparente, ainsi que celles des plateformes moteurs. Le câblage est très expérimentale et la console de commande est seulement simulée par un affichage sommaire sur un écran, même si des modèles opérationnels fonctionnent déjà pour la plateforme rotative et le pont roulant.

Implantation du prototype

Initialement, ce prototype devait être mis en oeuvre en situation, au sein du diorama de la Batcave. L’intérêt premier était de bénéficier de la proximité du local électrique du diorama de la Batcave, pour alimenter en énergie électrique les différents sous-ensembles électroniques ; moteurs, armoires électriques … Le deuxième intérêt était de disposer de l’environnement opérationnel du diorama de la Batcave comme décor, dans les publications sur les réseaux sociaux faites sur l’avancement du projet.

Finalement, le prototype de ce système électronique est réalisé à part du diorama de la Batcave. La manipulation des différents composants électriques et mécaniques est ainsi rendue plus aisée lors des différentes modifications opérées pendant la mise au point. Sa mise en oeuvre dans une enceinte en carton a notamment permis d’améliorer la gestion du câblage grâce aux tubes en aluminium, sans pour autant avoir eu besoin de concevoir et de fabriquer une structure mécanique spécifiques.

Cette enceinte en carton a aussi servi d’arrière plan dans les mises en scène des publications sur les réseaux sociaux, présentant l’avancement de ce système.

Présentation générale

Cette vidéo présente les différents éléments physiques de ce système électronique. Chaque élément est une reproduction à l’échelle 1/12 d’éléments réels d’un système électromécanique capable d’actionner les quatre axes d’un pont élévateur, pour une charge équivalente à celle de la Batmobile réelle d’une masse d’environ 4 tonnes. Cependant, une reproduction de l’aspect visuel et du fonctionnement d’origine de ces éléments électromécaniques réels n’est pas envisageable à cause des contraintes techniques induites par l’utilisation de technologies électroniques. Pour autant, l’architecture de ce système à l’échelle 1/12, le profil de chaque élément ainsi que leurs modes de fonctionnement restent très réaliste.

Quelques détails

Les armoires électriques

Photo extrait n°001

L’armoire électrique de gauche contient l’électronique de mesure de la fréquence de rotation des 4 moteurs, dont 4 cartes PCB manufacturées convertisseur de fréquence en tension.
L’armoire électrique de droite contient l’électronique de distribution de l’énergie électrique vers les 4 moteurs, dont 2 cartes PCB manufacturées d’un double Pont en H.
Les structures de ces deux armoires électriques sont toutes les deux identiques aux modèles opérationnels développés pour le poste électrique du diorama. Elles sont fabriquées par impression 3D ainsi que tous les supports internes de PCB et les chemin de câbles.


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Les plateformes moteurs

Photo extrait n°002

Les prototypes de 4 plateformes moteurs d’entrainement des 4 axes verticaux du pont élévateur ont été précédemment réalisés et testés mécaniquement et électriquement, mais sans être couplés avec les axes du pont élévateurs.


Pour plus d’infos :

La console de commandes

Photo extrait n°003

La console de commande est réduite à une simple maquette électronique et d’une carte Arduino Mega, équipée d’un écran 2,8″. La partie gauche de la plaque de prototypage supporte le montage électronique d’un générateur de signal carré, cadencé à une fréquence de 2Hz, servant de signal d’horloge pour l’échantillonnage des mesures et de leurs affichages. La partie de droite, supporte deux switches pour piloter le sens de rotation des moteurs, ainsi que le montage électronique d’un générateur de signal carré, dont la variation du rapport cyclique commande la variation de vitesse de rotation.


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Le câblage

Photo extrait n°004

Le câblage est très expérimentale. Il n’a fait l’objet d’aucune conception en amont. Le câblage est réalisé à partir de câbles électriques issus de récupération, équipés de connecteurs de type Jack Audio 3,5 mm.
L’aspect expérimentale se justifie par le fait qu’il est toujours difficile d’anticiper le volume occupé par les câbles particulièrement en interne des armoires. Modéliser ce câblage lors de la phase de conception serait très chronophage. De plus, la modélisation du câblage aurait imposée de modéliser la structure supportant le câblage, ce qui aurait encore ajouter à l’aspect chronophage de cette tâche.


Pour + d’infos :

Fonctionnement général

La vidéo présente le principe de fonctionnement général de ce système électronique. Elle met en évidence la commande du sens de rotation des 4 moteurs, par l’intermédiaire de la combinaison des deux switches de la console de commande, ainsi que des PCB des doubles Ponts en H installés dans l’armoire électrique de contrôle de l’alimentation électrique des moteurs. La vidéo présente aussi la relation entre le rapport cyclique du signal carré issu de la console de commandes et la vitesse de rotation des moteurs.

Vue d’ensemble du prototype en fonctionnement

Analyse critique du résultat obtenu

Le fonctionnement général du système électronique, de commandes et de mesures de la fréquence de rotation des moteurs du pont élévateur, tel qu’il a été conçu, est opérationnel. Cependant, il reste des points d’amélioration importants tant sur le plan fonctionnel que sur le plan esthétique.

Esthétique finale des connecteurs des PCB

Photo extrait n°005

Sur le plan esthétique, au-delà de l’absence d’habillage des armoires électriques qui fera l’objet d’une mise en oeuvre ultérieure, les PCB supportant les fonctions de bornier de raccordement dans les deux armoires électriques, ainsi que le câblage interne de l’armoire électrique de mesure, présentes des stigmates de leur manipulation intensive lors de la phase de mise ou point. Ces PCB utilisent des connecteurs de petite taille, ne leur permettant pas de proposer un boitier mécanique suffisamment robuste pour encaisser les torsions induites par l’action des tournevis sur les vis.

Ce type d’inconvénient a déjà été rencontrés pour les connecteurs des PCB contenus dans les armoires de raccordement électrique des plateformes moteurs. Des pièces fabriquées par impression 3D ont alors permis de solidariser plusieurs connecteurs entre eux, améliorant ainsi leur rigidité mais aussi leur esthétique générale pour tendre vers un rendu plus réaliste.

Esthétique finale du câblage interne des armoires électriques

Photo extrait n°006

Si l’aspect du câblage externe des armoires électriques parait si anarchique (voir Photo extrait n°004), c’est la conséquence directe d’une part d’une absence préalable de conception et d’autre part d’une démarche expérimentale dans sa mise en oeuvre afin de tester différents types de connecteurs.

Par contre l’encombrement du câblage interne des armoires électriques a visiblement était sous dimensionné dans la phase de conception. Ce défaut est amplifié par un sous dimensionnement de la fonction de bornier des PCB spécifiquement conçus pour cela.

Sur le plan fonctionnel, ce prototype permet de mettre en évidence les limites techniques des quatre convertisseurs de fréquences en tension, utilisé dans l’armoire électrique n°1, pour servir d’interface entre les plateformes moteurs et la console de commandes. Même si le besoin n’est pas d’obtenir une valeur reflétant précisément une fréquence de rotation, pour autant il est important que chaque évolution de la vitesse de rotation de chaque moteur puisse être décelée pour éviter un blocage du pont élévateur. Les fréquences relativement basses de rotation des moteurs (inférieure à 500Hz) induisent des variations de tensions en sorties des convertisseurs, inférieurs à 50 mV. L’électronique d’acquisition, de transmission et de traitement de ces signaux de faibles amplitudes, induit des taux d’erreur trop important pour considérer son fonctionnement comme suffisamment fiable pour prévenir un blocage du pont élévateur.

Par conséquent, ces PCB de conversions des signaux de fréquences en tension doivent être remplacés par d’autres dispositifs, avec un impact le plus réduit possible, sur la conception générale du système électronique global.

Conclusions

Compte tenu de l’analyse précédente, et de la préparation de l’intégration de ce système dans le diorama de la Batcave, des modifications doivent être apportées sur certains éléments.

Remplacer les modules convertisseurs de fréquences en tension

Cette action est certainement la plus déterminante des modifications à apporter. L’objectif est de proposer des modules dont l’évolution de l’amplitude des signaux de tension en sortie soit significative pour en obtenir des mesures fiables. La solution consistant à concevoir, puis réaliser des PCB sur mesure convertisseur de fréquence en tension, a déjà été écartée depuis la conception détaillée de ce système électronique, pour des raisons de temps et de qualité de réalisation. Il reste donc deux pistes de réflexion à l’étude. La première consiste à reprendre une phase de recherche de PCB manufacturés plus adaptés aux fréquences du système. La deuxième consiste à remplacer les PCB dédiés à cette fonction par des éléments plus génériques mais programmables, comme par exemple des cartes Arduino.

Quelque soit la solution de remplacement qui sera choisie, il parait incontournable de prévoir aussi une modification des PCB servant de Bornier de raccordement électrique de ces modules dans l’armoire électrique concernée.

Une phase de conception complémentaire doit être mise en oeuvre pour cela.

Améliorer la présentation esthétique des PCB borniers

La solution a déjà été évoquée et mise en oeuvre dans les armoires de raccordement électrique des plateformes moteurs. Il s’agit de concevoir et d’imprimer en 3D des pièces reproduisant la fonction de sabot de charpente. Ces pièces permettent tout d’abord un regroupement visuel de plusieurs composants électroniques, sous ensembles d’une même fonction. De plus, ces pièces assurent une meilleure rigidité mécanique de l’ensemble qu’elles forment avec les connecteurs et évitent ainsi les déformations liées à la torsion de l’action du tournevis sur les vis de serrage.

Une phase de conception complémentaire doit être mise en oeuvre pour cela.

Voir aussi

Articles – Pont élévateur

Articles – Prototypes

Un diorama à l’échelle 1/12

Source : https://dc.fandom.com/wiki/Batman_Vol_1_177

L’échelle 1:12 offre des perspectives d’intégration d’automatismes élaborés, un rendu réaliste, et des dimensions du diorama réalisé compatible avec son transport.… Lire la suite →

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Le choix de l’échelle 1/12

L’échelle choisie pour réaliser le diorama du projet BATLab112 est 1/12. Pour la petite histoire, cette échelle a été choisie avant le nom du projet et la création de ce site internet éponyme. Lorsque le projet a été baptisé BATLab112, 112 fait directement référence à cette échelle.

Comme le souligne l’article précédent, qui présente quelques unes des échelles de réduction les plus courantes dans la réalisation de miniatures ludiques, le choix d’une échelle peut être très lié à l’activité pratiquée. Cependant, le diorama du projet BATLab112, ne s’inscrit pas directement dans une pratique définie. Les objectifs de ce projet, entre esprit ludique et objectif pédagogique, univers imaginaire et réalisme technologique, niveau élevé de détails et transportabilité, ne permettent pas de mettre en évidence une échelle particulière.

La suite de cet article présente les différents critères qui ont amené à ce choix de l’échelle 1/12 pour réaliser le diorama du projet BATLab112.

L’échelle 1/12 dans la culture populaire

La popularité culturelle de l’échelle d’un diorama n’est certainement pas la plus importante, mais elle peut participé à une représentation simple et rapide des proportions de ce diorama, sans avoir besoin de mettre en oeuvre des calculs de conversion. A l’inverse, le diorama peut aussi permettre une meilleure appréhension des miniatures à cette échelle, présentes dans la culture populaire comme par exemple dans le cinéma.

Les voyages de Gulliver

Dans le roman de J.Swift de 1726 « Les voyages de Gulliver », Lemuel Gulliver, chirurgien de marine, naviguant vers Bristol fait naufrage sur l’île de Lilliput, dont les habitants, les Lilliputiens, ne mesurent qu’environ six pouces de haut (env. 15 cm). Cette taille, pour représenter une personne, correspond à un rapport de réduction de 1/12.

Au cinéma

Ce tableau présente des photos du Musée de la miniature et du cinéma à Lyon dans lequel une collection permanente est consacrée à l’art de la miniature et notamment les oeuvres Dan Ohlmann.
Source : https://www.museeminiatureetcinema.fr

Extrait du film Total Recall (1990), dans lequel une miniature à l’échelle 1/12 d’un train sur la planète Mars est utilisée.

Source : https://theasc.com/articles/memories-in-total-recall

Les maisons de poupée

Si l’échelle 1/12 est devenue très populaire au fil du temps dans la réalisation de maison de poupée, c’est certainement grâce à la simplicité de conversion de son échelle en système impérial, même si la maison de poupée n’est pas une pratique typiquement Anglaise.

Les deux exemples de diorama à l’échelle 1:12 présentés dans ces vidéos, montrent le niveau de qualité de réalisation en terme de réalisme et de niveaux de détails. A cette échelle, la réalisation de réseaux électriques fonctionnels d’éclairage mais aussi de prises électriques, sont rendus possibles.

L’intégration de technologies à l’échelle 1/12

Crédit : https://www.instagram.com/reel/@kevindalenti

Dans ce diorama à l’échelle 1/12 représentant l’intérieur d’une chambre de la fin des année 80, on trouve la miniature d’un écran TV de l’époque dont l’écran est parfaitement fonctionnel et d’une définition suffisante pour reconnaître parfaitement les images qui défilent d’un jeu vidéo.

Crédit : https://youtu.be/QO9-Mt3oMf0?si=tV_GKNX6U5HBTjtl

Dans ce diorama à l’échelle 1/12 représentant des éléments de cuisine, on trouve un mixer de cuisine parfaitement fonctionnel, tant d’un point de vue mécanique que d’un point de vue électrique. Le fouet peut être monté et démonté du mixer. L’appareil doit être branché sur une prise électrique et un bouton de marche/arrêt doit être actionné pour constater la rotation du fouet.

Les figurines articulées à l’échelle 1/12

L’existence de figurines de bonne qualité, compatibles avec l’échelle du diorama, est sans aucun doute un avantage de taille pour pouvoir accroitre l’effet immersif du diorama. Mais au-delà de cet aspect, c’est aussi un élément essentiel pour la compréhension et la lisibilité du diorama. La présence de personnages, permet de rendre compte visuellement des proportions, et ainsi faciliter la perception des volumes et des distances pour pouvoir se projeter une image mentale de la réalité représentée. De plus, la présence d’une telle référence de mesure permet de ne même pas avoir à s’intéresser à la notion même d’échelle, ce qui peut participer à toucher un plus large public.

L’offre des figurines à l’échelle 1/12 est très importante. De nombreux fabricants de toutes tailles, proposent à la vente des figurines de bonnes qualités et articulées. La présence de la marque Mezco®, sur le marché de la figurine articulée à l’échelle 1/12, a été particulièrement décisive dans le choix de l’échelle du diorama du projet BATLab112. Au-delà de la qualité de leur fabrication et de la diversité des univers auxquels appartiennent les personnages de leurs figurines, et notamment de l’univers DC, un des points forts de cette marque réside, sans aucun doute, dans le niveau de réalisme proposé grâce à des vêtements confectionnés en tissu.

Les dioramas à l’échelle 1/12

La pratique du diorama à l’échelle 1/12 est aujourd’hui très populaire. Cette pratique est sans nul doute portée par les possibilités de mise en scène permises par des figurines articulées de bonne qualité et financièrement abordable. Comme ces figurines représentes, dans la très grande majorité des cas, des personnages de fictions de la culture populaire, il n’est donc pas étonnant que les thématiques des dioramas à l’échelle 1/12 tournent essentiellement autour d’univers de la culture populaire.

Pour le développement du projet BATLab112, ce contexte culturel est un atout indéniable. Un public de plus en plus large découvre, s’intéresse et réalise des dioramas (toutes échelles confondues) poussées par la tendance DIY (Do It Yourself) très en vogue sur les réseaux sociaux. Ainsi, la compréhension du projet BATLab112 par le grand public est facilité par l’accroissement du niveau général de connaissances sur le sujet. D’un point de vue technique, le développement de cette pratique, démultiplie les expérimentations, le développement de nouveaux savoir-faire et le perfectionnement des techniques. Ainsi, le projet BATLab112 peut profiter de cette dynamique créative pour trouver les solutions techniques adaptées à ses objectifs.

Voir aussi

Fil de lecture : La genèse du projet BATLab112

Le diorama pédagogique du projet BATLab112

Le choix d’une échelle de diorama

Le choix de l’échelle de fabrication est structurant pour le projet BATLab112. En effet, le diorama réalisé ne doit pas être trop grand, pour des raisons d’encombrement et de transport, ni trop petit, pour des raisons de niveau de restitution des détails… Lire la suite →

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Introduction

S’engager dans la réalisation d’un diorama, quelqu’en soit l’objectif final, impose de se poser la question de l’échelle de fabrication. Ce choix est structurant pour le projet BATLab112. En effet, le diorama réalisé ne doit pas être trop grand, pour des raisons d’encombrement et de transport, ni trop petit, pour des raisons de niveau de restitution des détails et de fidélité par rapport à la réalité. Pour faire le bon choix de l’échelle de fabrication du diorama de la Batcave, il est utile de faire un point sur les échelles les plus courantes dans les domaines du modélisme, des dioramas et modèles réduits. Nous pourrons ainsi évaluer le niveau de réalisme qu’elles permettent, et statuer sur leur conformité avec les exigences du projet BATLab112.

L’échelle h0 et le modélisme ferroviaire

Crédit : https://fr.wikipedia.org/wiki/Modélisme_ferroviaire#Histoire_du_modélisme_ferroviaire

Présentation générale de l’échelle h0

L’échelle h0 correspond à un rapport de réduction de 1/87, ce qui veut dire, que 1cm représente 87cm. A cette échelle, une figurine mesure environ 20mm de hauteur. Son appellation h0 est l’abréviation de « Half Zero », faisant référence à l’échelle 0, très répandue dans le modélisme ferroviaire au début du XXe siècle, correspondante à une échelle de réduction 1/45 (1cm représente 45cm). A cette échelle, l’écartement des rails est de 32 mm pour un écartement standard réel des rails de chemin de fer de 1435mm. On obtient donc un rapport de 1435/32 d’environ 45. Lorsque pour des raisons économiques, dans les années 30, des fabricants ont proposé des modèles de miniatures basées sur des écartement de rails 16mm, puis 16,5mm, cette échelle dont le rapport de réduction est d’environ 87 (1435/16,5) a été baptisée « Half Zero ». 

L’échelle h0 est aujourd’hui une des échelles de réduction la plus utilisée, si ce n’est d’après certaines sources, la plus utilisée au monde. Son incontestable notoriété est due à son utilisation dans le modélisme ferroviaire d’où elle trouve son origine. Même si cette échelle n’est pas la seule dans le domaine du modélisme ferroviaire, elle s’est imposé au début du XXe siècle comme un standard auprès des acteurs du modélisme ferroviaire. 

Les pratiques plus récentes de modélisme d’atmosphère, consistant à reproduire des réseaux étendus au sein de décors réalistes, renforce l’intérêt pour cette échelle. En effet, cette échelle autorise la reproduction de vastes étendues pour un encombrement et un coût compatibles pour une activité amateur, mais aussi pour la réalisation de scènes miniatures à vocation commerciale, impressionnantes par la diversité de leurs décors et de leurs tailles. Le développement de ce type d’attraction participe à la popularité du modélisme ferroviaire et par conséquent, à l’échelle h0.

Des exemples de réalisations de modélisme ferroviaire à l’échelle h0

Miniatur Wunderland

Mini World à Lyon

Le parc Miniatur Wunderland, au cœur du quartier Speicherstadt dans le port de Hambourg, abrite le plus grand réseau de chemin de fer miniature au monde ainsi que des paysages en modèle réduit, dont la précision et les détails sont uniques en leur genre. […] Plus de 1 000 trains en mouvement et de 250 modèles réduits de véhicules commandés de manière automatique se déplacent dans les neuf sections des gigantesques 1 500 m² de surface. […]

Source : https://www.miniatur-wunderland.com

En intérieur sur plus de 3 000 m², Mini World Lyon est le plus grand parc de miniatures animées en France ! Ce parc de loisirs convient à tous les publics quel que soit l’âge et propose une immersion dans d’immenses mini mondes plein de féerie et d’humour. Plongez dans nos 5 mondes : ville, montagne, campagne, Lyon et le dernier consacré à la Côte d’Azur ! Nos 70 000 mini habitants vous attendent dans une scénographie spectaculaire !

Source : https://miniworldlyon.com

Intégration de technologies à l’échelle h0

L’intégration de technologies dans les dioramas de modélisme ferroviaire concerne principalement le pilotage des réseaux. Les premières évolutions structurantes sont intervenues dans le domaine de l’électricité et de l’alimentation en énergie électrique des réseaux. Les évolutions dans le domaine de l’électronique ont ensuite permis une miniaturisation des capteurs et des circuits de communication. Enfin, les évolutions dans le domaine de l’informatique assure aujourd’hui une gestion plus précise, plus détaillée et plus réaliste des réseaux miniatures.

Mais si ces évolutions technologiques sont essentielles pour offrir aux passionnés et professionnels du modélisme ferroviaire des opportunités de développement tant économiques que dans les pratiques, elles restent très peu visibles de la part du grand public, spectateur de ces mondes miniatures. L’omniprésence de la technologie peut tout de même transparaitre au travers d’effets participant au réalisme des scènes : le son et la lumière. Même si la tendance actuelle met en avant une intégration plus systématique du son de la part des professionnels du modélisme ferroviaire, de ces deux effets sensoriels, la lumière semble être le plus développé des deux. Cette situation trouve certainement une part d’explication dans l’histoire de l’évolution des techniques. Fabriquer des ampoules miniatures, même avant l’avènement des leds, étaient plus simples et moins onéreux que de fabriquer des émetteurs sonores miniatures au rendu réaliste.

Crédit : https://youtu.be/gApek9WjnSo?si=ItqFEKKEzIiktA2n

Cette reproduction à l’échelle h0 d’un passage à niveau dispose de 4 feux doubles clignotants et de 2 barrières motorisées.

Crédit : https://youtu.be/qZVFtcNr1TQ?si=CmHQEd63Ynt1XaPQ

Cette reproduction à l’échelle h0 d’un passage à niveau dispose de feux clignotants et de barrières motorisées, actionnées automatiquement avant le passage du train.

L’échelle 1/35 et le modélisme militaire

Crédit : https://youtu.be/M1fbmq6Loc8?si=Uqznn_NNnOFxBQrd

Présentation générale de l’échelle 1/35

Dans la pratique du modélisme militaire, l’échelle 1/35 semble être l’échelle la plus courante lorsque l’objectif et de représenter des véhicules miniatures. Cependant, l’échelle 1/72 semble être aussi très utilisée quand il s’agit de représenter des champs de bataille. Les avantages de cette échelle 1/72 ne seront pas développés ici, car très proche dans les possibilités techniques offertes de l’échelle 1/87 développée dans le paragraphe précédent.

A l’échelle 1/35, 1cm représente 35cm. A cette échelle une figurine de soldat mesure 50mm de hauteur. A surface équivalente, ce rapport de réduction plus faible que l’échelle h0, impose des représentations miniatures plus concentrées. Par contre cette échelle offre des possibilités de reproduction plus précise et plus détaillée. 

Le modélisme militaire à l’échelle 1/35 met en scène généralement des chars de la seconde guerre mondiale, même si d’autres périodes historiques sont aussi représentées. Cette échelle s’est apparemment imposée grâce à la diversité et la qualité de l’offre commerciale des fabricants de maquettes vendues en kit.

Source : https://en.wikipedia.org/wiki/Model_military_vehicle

Des exemples de réalisation de diorama à l’échelle 1/35

Comme le montrent ces exemples de dioramas de modélisme militaire à l’échelle 1/35, les scènes représentées sont d’ampleur plus modeste que les vastes étendues permises par l’échelle h0 du modélisme ferroviaire. Ces dioramas sont pour l’essentiels centrés sur un véhicule mis en scène.

Par contre, ces dioramas surprennent par le foisonnement et la précision de représentation des détails des véhicules, des décors et des personnages.

Intégration de technologies à l’échelle 1/35

Crédit : https://youtu.be/0dddVJXOupw?si=oo4jiOMJKI86f2k1

Dans ce diorama à l’échelle 1/35 reproduisant une scène d’un champ de bataille de la seconde guerre mondiale, la réplique du char a été équipée d’un système de motorisation radio-commandé (RC) qui autorise son déplacement au sein du diorama.

Crédit : https://youtu.be/PGxHuroPWT4?si=KpkWOhCF3r06l8SB

La tourelle de la réplique de ce char de la seconde guerre mondiale, à l’échelle 1/35, a été équipée d’un système de rotation radio-commandé (RC).

L’échelle 1/18 et le modélisme automobile Diecast

Crédit : https://youtu.be/CbgwMBR7wQE?si=64wQd4KFLUD-r9eA

Présentation générale de l’échelle 1/18

L’échelle 1/18 est une échelle très répandue dans la fabrication de reproductions miniatures de voitures, et plus particulièrement celles issues du procédé de fabrication Diecast. Compte tenu du rapport de réduction (1cm représente 18cm), à cette échelle, une voiture mesure environ 25cm de longueur en fonction des modèles. Une figurine mesure environ 10cm.

A l’origine, « die-cast toy » désigne un jouet fabriqué par un procédé de moulage métallique sous pression. Cependant, ce procédé de fabrication n’est pas réservé à la production exclusive de voitures miniatures, ce qui implique l’utilisation d’échelles différentes pour assurer des rapports de réduction compatibles avec de la production de jouets grand public. Ainsi, on peut aussi trouver des avions « diecast » à l’échelle 1/400. De même, ce procédé de fabrication n’étant pas exclusif à une marque, on trouve un florilège d’autres échelles de réduction en fonction des différentes stratégies commerciales de ces marques et de leurs époques.

Des exemples de réalisation de diorama à l’échelle 1/18

Il n’est pas surprenant, compte tenu de l’origine de l’échelle 1/18, de trouver comme principale thématique dans les dioramas, de nombreuses représentations d’ateliers de réparation automobile et de garages. Les véhicules sont ainsi mis en scène seuls ou en petit nombre au sein de décors relativement réduits, tel que l’intérieur d’un atelier ou un court tronçon de route. L’échelle 1/18 assure un niveau de détail très satisfaisant dans la reproduction des véhicules et de leurs intérieurs mais aussi pour les décors et les figurines. 

Intégration de technologies à l’échelle 1/18

Crédit : https://youtu.be/IJQT7bpe2tA?si=QeUOJqeWxxGNLW5H

Dans ce diorama à l’échelle 1/18 représentant un showroom automobile, on remarque en arrière plan un écran parfaitement fonctionnel simulant un écran géant de télévision et à l’étage inférieur une plateforme rotative motorisée pour l’exposition de voitures.

Crédit : https://youtu.be/kqxNCgjz4Fg?si=ET8MNy0dzBfylDCU

Dans ce diorama à l’échelle 1/18 de la devanture d’un garage automobile, deux voitures de polices sont stationnées tous feux allumées. La voiture de droite dispose d’un système d’éclairage très complet, comprenant les phares mais aussi divers feux clignotants.

L’échelle 1/12 et les maisons de poupées

Présentation générale de l’échelle 1/12

Dans le système des unités de mesure dit impérial, utilisé notamment par les États-Unis, à l’échelle 1/12, 1 inch (1 pouce) représente 12 inches (12 pouces) soit 1 foot (1 pied). Cette caractéristique de conversion directe, 1 inch / 1 foot, lui vaut l’appellation de « One-scale » qui pourrait être traduit par « échelle unique ». Dans le système métrique, à l’échelle 1/12, 1cm représente 12cm. A cette échelle, une figurine mesure environ 15cm de hauteur.

La maison de poupée, Dollhouse pour les américains ou encore Doll’s house pour les anglophones, est surtout connue comme jouet à destination des enfants, mais elle est aussi très appréciée des adultes depuis très longtemps. En effet, la fabrication de maisons miniatures réalistes, meublées et habitées, à destination des adultes est une pratique ancestrale. Au XVIe siècle en Europe on trouve déjà des représentations d’intérieurs idéalisés de maison, fabriquées à la main, remplies d’objets domestiques et à destination des adultes.

Si l’échelle 1/12 est devenue très populaire au fil du temps dans la réalisation de maison de poupée, c’est certainement grâce à la simplicité de conversion de son échelle en système impérial, même si la maison de poupée n’est pas une pratique typiquement Anglaise. Jusqu’à la première guerre mondiale, c’est en Allemagne que sont fabriquées les maisons de poupées les plus prisées. Au début du XXe siècle, des fabricants en France et aux Etats-Unis sont aussi reconnus pour leurs productions.

Hormis la présence de fabricants américains sur le marché de la maison de poupée depuis le XXe siècle, il faut aussi mentionné les publications de deux expertes : Vivien Greene au Royaume-Uni et Flora Gill Jacobs aux États-Unis. Le premier ouvrage de Flora Gill Jacobs, « A History of Dolls’ Houses », publié en 1953 et celui de Vivien Greene, « English Dolls’ Houses of the 18th and 19th Centuries » en 1955 ont précédé la même année une exposition de maisons de poupées d’époque de plusieurs pays, à Londres. Les deux collectionneuses ont ensuite ouvert des musées dédiés aux maisons de poupées à Oxford, en Angleterre, et à Washington D.C., aux États-Unis. Grâce à des publications imprimées telles que l’  « International Dolls’ House News », l’ « American Miniaturist et Dolls House and Miniature Scene », les collectionneurs du monde entier ont commencé a partagé des photos, des conseils …

Des exemples de réalisation de diorama à l’échelle 1/12

Intégration de technologies à l’échelle 1/12

Crédit : https://www.instagram.com/reel/@kevindalenti

Dans ce diorama à l’échelle 1/12 représentant l’intérieur d’une chambre de la fin des année 80, on trouve la miniature d’un écran TV de l’époque dont l’écran est parfaitement fonctionnel et d’une définition suffisante pour reconnaître parfaitement les images qui défilent d’un jeu vidéo.

Crédit : https://youtu.be/QO9-Mt3oMf0?si=tV_GKNX6U5HBTjtl

Dans ce diorama à l’échelle 1/12 représentant des éléments de cuisine, on trouve un mixer de cuisine parfaitement fonctionnel, tant d’un point de vue mécanique que d’un point de vue électrique. Le fouet peut être monté et démonté du mixer. L’appareil doit être branché sur une prise électrique et un bouton de marche/arrêt doit être actionné pour constater la rotation du fouet.

L’échelle 1/6 et les figurines articulées

Présentation générale de l’échelle 1/6

L’échelle 1/6 est particulièrement utilisée pour la production de figurines articulées. Cette échelle doit certainement sa popularité à la notoriété de certaines figurines devenues très célèbres comme par exemple GI.Joe® mais surtout Barbie® . A cette échelle, les figurines mesurent environ 30cm, sont généralement articulées et livrées avec de nombreux vêtements et accessoires.

Des exemples de réalisation de diorama à l’échelle 1/6

Intégration de technologies à l’échelle 1/6

Crédit : https://youtu.be/6Q61R7gSu3Y?si=RAR8uC6p97eMlfTX

Cette réplique miniature à l’échelle 1/6 attend qu’une pièce soit insérée pour activer le panneau de commande qui s’allument. L’appui sur un bouton du panneau de commande déclenche le service d’une canette.

Crédit : https://youtu.be/OLwMygn8BR0?si=FDF0QqqB0NSa_j7T

Cette réplique miniature à l’échelle 1/6 d’une machine d’arcade est parfaitement fonctionnelle. Les commandes et l’écran permettent de jouer réellement comme sur une vrai machine.

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